Je me permets de vous partager ici un article émouvant témoignant des effets de l’art sur le bien-être psychologique des personnes qui doivent faire face au deuil d’un être cher.

Il s’agit de Clément Gravel, citoyen québécois, dont les œuvres sont exposées au Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ).

Il se décrit avec poésie comme un écrivain qui écrit avec un pinceau, tout en précisant : « parce que l’opportunité qui m’a été donnée est une exception à la vie ».

Il utilise la peinture comme un texte qui retranscrit des dialogues sans mots avec sa défunte épouse. Elle qui avant de mourir lui avait offert un kit de peinture comme pour lui donner le mode d’emploi d’un « être ensemble après ça », ou comme si elle avait eu l’intuition que cela lui amènerai la paix à laquelle tout être souffrant de l’absence aspire. Il suffisait d’un sourire pour qu’il comprenne à son tour, ce « choc » à effet déclencheur, cette prise de conscience nécessaire pour que ça fasse son chemin. C’est souvent le thérapeute, et la relation transférentielle avec le patient, qui est à l’origine de cette prise de conscience, comme en art-thérapie.

Clément Gravel a trouvé dans la peinture le moyen de s’exprimer, là où la parole était dans l’impasse de l’impossible à dire.

Son histoire nous donne la preuve également qu’il n’y a pas d’âge, pas de limite quelconque pour s’y mettre, l’art est universel et convient à tout public. C’est ce que je disais à une personne âgée que j’accompagnais dans un EHPAD, et qui hésitait à rejoindre ses camarades à l’atelier de peinture en prétextant qu’il n’en avait jamais fait.

On apprend de la vie tant qu’elle est encore là !

L’article à propos de Clément Gravel sur le site de Radio Canada